Donald Van der Meulen
aan
Matthijs Vermeulen
Parijs, 19 mei 1952
19-5-52
Cher Thys, chère Théa, chère Odile –
Quoi de neuf depuis la dernière carte de Théa dont je vous remercie. Chez nous ça ne va pas fort dans ce sens que j'ai été fichu à la porte à la fin Mars (oui en revenant de vacances) de ma maison et que depuis je cherche du travail sans y parvenir. Donc chômage. Trudi a pris son courage a deux mains, m'a donné ses enfants en garde et à pris le chemin du bureau [–] elle travaille à l'ombre de D'Opéra dans une maison de transports allemands. Donc tout le temps n'ai pas perdu et moi je jouis des joies du foyer de la jeunesse à élever des après-midi dans la pénombre agréable de la cuisine pour penser tranquillement à vous après cette chasse au travail que je donne depuis un mois et demi qui ne m'a même pas laissé le temps de vous écrire – A part ça la santé va bien le temps est magnifique –
Nous allons voir Jeudi de l'Ascension Anny avec Aline ce sera sans doute une belle promenade à travers les bois. La fille d'Aline est très belle.
Cher Miau ne t'inquiète pas le moral est bon. Je pense toujours souvent à toi et t'aime beaucoup. Les petits enfants [–] Norbert dit "Bouboule" qui parle de plus en plus le français et Clarisse t'envoient de bons baisers ainsi qu'à Thea et Odile.
De bons baisers à tous de la part de Trudi – et encore une fois je vous embrasse tous bien fort
votre Donald –
Anny vous donne un bon coup de main –