MATTHIJS VERMEULEN

Componist, schrijver en denker

19560208 Maurice Berthon aan Matthijs Vermeulen

Maurice Berthon

aan

Matthijs Vermeulen

St-Sauves-d'Auvergne, 8 februari 1956

8 février 1956

Madame,

Les EDITIONS RENEE LAC0STE, qui sont aussi mes éditeurs pour mon roman UNE ENFANT ET DES HOMMES, m'ont envoyé un service de votre ouvrage L'AVENTURE DE L'ESPRIT, pour ma chronique littéraire du "JOURNAL DE MAMERS".

J'ai lu avec beaucoup d'attention, mais avec également beaucoup de plaisir votre livre. Vous y traitez un problème dont peu se préoccupent et qui pourtant est primordial. Vous avez le talent d'écrire clairement, ce qui, à mes yeux, est une qualité que trop d'écrivains dédaignent; pour ne pas dire que beaucoup recherchent, avec soin, un langage obscur, pensant faire ainsi preuve de talent.

Mais, avant d'écrire mon article, j'aurais aimé que vous puissiez me donner en toute simplicité les points sur lesquels je devrai davantage insister.

Je ne vous écris pas seulement en critique, mais en auteur qui, trop souvent, a eu à regretter que les critiques aient passé sous silence les points essentiels de ses ouvrages. Les éditions André Martel viennent de faire paraître sous ma signature un roman-récit sur les courses automobiles "LES GUEUX DU TUMULTE". J'ai été peiné en lisant les critiques, trop élogieuses pour certaines; mais combien peu ont su mettre au premier plan le but de mon ouvrage.

Daignez agréer, Madame, l'expression de mes sentiments respectueux et très confraternels.

Maurice Berthon

Ma fille est Philatéliste acharnée, pourrais-je vous demander si vous ne connaîtriez pas quelqu'un susceptible de faire des échanges avec elle? Dans un autre ordre d'idée, je me permets de vous signaler que j'habite près de La Bourboule, cure thermale bienfaisante pour les bronches des enfants. Beaucoup de vos compatriotes fréquentent les cures de La Bourboule et du Mont-Dore. Ma famille, chaque année, prend en pension une ou deux fillettes de 10 à 15 ans soit pour ces cures, soit simplement pour une cure d'air (altitude 900 mètres). Si parmi vos relations vous connaissiez une famille que la chose serait susceptible d'intéresser, nous pourrions aller chercher l'enfant soit à Paris, soit à la frontière, soit même aux Pays-Bas. Nous ne faisons pas cela dans un but intéressé, mais surtout pour procurer à notre fillette des compagnes qui lui apportent les bienfaits d'une "civilisation" qui n'est pas la nôtre. Aussi, notre prix de pension varie avec les possibilités des familles.

Je connais personnellement que trop vaguement votre beau pays, pour avoir, avant guerre, fait un voyage par trop éclair à Amsterdam et La Haye.

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[stempel:] Le Journal de Mamers

Verblijfplaats: Amsterdam, Bijzondere Collecties UvA