Donald Van der Meulen
aan
Matthijs Vermeulen
Parijs, 15 februari 1950
Paris le 15.2.50
Cher Thys, chère Théa
chère Odile,
Un bonjour, un souvenir pour marquer ce jour. Ce matin j'ai acheté un bouquet de violettes en allant au travail et ce gentil parfum se répand dans l'air du bureau où je suis toute la journée. Quand j'y entre de temps en temps la fraîcheur inaccoutumée de ce parfum dans cette pièce me rappelle rapidement que j'ai enlevé ce matin cet autel où mon amour s'extériorise aujourd'hui. J'en prélève un peu pour toi Miaw, pour te faire goûter aussi des violettes de France – J'ai rêvé de toi cette nuit – je te rencontrais dans l'escalier de la Bicoque près de la porte de ta chambre. A côté de moi Trudi rêvait aussi de toi...
Chez nous tout va bien Norbert et Clarisse en particulier. En somme R.A.S. Le travail marche bien –
Et j'espère avoir bientôt de vos nouvelles.
En vous embrassant bien fort vous trois, et toi Miaw en te serrant bien dans mes jeunes bras,
ton fils pense à toi
Donald.